Matières à penser
- Descartes, sur la conscience et le moi
- Descartes, Exemple du morceau de cire
- Hume, sur le moi
- Eckhart Tolle, sur la construction identitaire
- Sartre, l’exemple du garçon de café
- Sartre, sur mon rapport aux autres
- Sartre, sur la censure et l’inconscient
- Ricoeur, sur la construction identitaire
- Simone de Beauvoir, extrait d’un récit autobiographique
- Freud, sur l’inconscient (métaphore de l’antichambre)
- Freud, sur l’inconscient (ça, moi, surmoi)
- Freud, sur le moi et l’esprit
- Vidéo sur l’inconscient freudien
- Pascal, sur le moi
- Pascal, sur le moi et le rapport à soi
- L’être et l’apparence
Outils pour penser
La connaissance
Sujet/Objet : Dans la connaissance, on distingue le sujet (celui qui connaît) de l’objet (la chose à connaître, ou la chose connue).
Objet : ce sur quoi porte la connaissance. Ce n’est pas nécessairement une chose concrète. La connaissance peut porter sur l’extérieur ou sur l’intérieur. Connaissance de soi ou connaissance de l’extérieur.
Il faut également introduire un troisième terme, qui est la représentation mentale ou ce que l’on appelle aussi le jugement : c’est l’idée que je forme dans mon esprit et dans le langage d’un objet. Connaitre un objet c’est toujours d’abord avoir une idée de cet objet. La connaissance désigne la représentation d’un objet.
Objectif/subjectif (relativement au jugement) : Un jugement objectif est un jugement qui porte sur l’objet lui-même et qui est en accord avec celui-ci. Pour que le jugement soit objectif, il faut une certaine distance entre le sujet de la connaissance et son objet, ainsi qu’une forme d’indifférence à l’égard de l’objet.
Ex : les murs sont jaunes, ce tableau est un tableau expressionniste.
Un jugement subjectif est un jugement qui exprime les préférences et les goûts personnels du sujet.
Ex : j’aime ce tableau, j’aime cette couleur.
Intuitif/Discursif : La connaissance peut être intuitive, lorsqu’il s’agit d’une saisie directe et immédiate de la réalité, ou discursive, lorsqu’elle passe par le raisonnement, les concepts, le langage.
La conscience
Conscience : du latin cum scientia, qui signifie « avec connaissance »
La conscience au sens de la conscience perceptive est à distinguer de la conscience morale. Il s’agit d’une connaissance intuitive, c’est-à-dire d’une saisie directe et immédiate de la réalité. La conscience perceptiveest une intuition intellectuelle, à savoir un acte par lequel l’esprit aperçoit des réalités.
La réflexivité : désigne la capacité qu’à notre conscience de se rapporter à elle-même, à ses propres états intérieurs. En effet, non seulement je peux désirer, souffrir, calculer, mais je sais également que je désire, que je souffre, que je calcule. La réflexivité est ainsi induite dans tous nos états intérieurs.
Intentionalité : désigne la conscience du point de vue de son ouverture à ce qui n’est pas elle (le monde, les autres).
Si, par impossible, vous entriez « dans » une conscience, vous seriez saisi par un tourbillon et rejeté au-dehors, près de l’arbre, en pleine poussière, car la conscience n’a pas de « dedans », elle n’est rien que le dehors d’elle-même et c’est cette fuite absolue, ce refus d’être substance qui la constituent comme une conscience.
Sartre, « L’existentialisme est un humanisme »
L'inconscient
Inconscience (à distinguer de l’inconscient) : être privé de conscience au sens factuel, ex : coma. Au sens moral, ex : conduire une voiture sans avoir le permis.
Descriptif/Dynamique Il faut également distinguer l’inconscient psychique qui est dynamique (les pensées et souvenirs ne sont pas faciles à percevoir, une résistance s’y oppose, ils sont refoulés), des pensées dont je n’ai pas actuellement conscience mais que je peux à tout moment rappeler à ma conscience.
L'être
Essence/Existence : Je suis/Ce que je suis Il faut distinguer l’existence, le fait d’être, de l’essence qui est la définition de ce qui est, ce qui caractérise les choses qui existent.
Substance : ce qui constitue le substrat de ma personnalité, ou le support de toutes mes propriétés.
L'identité personnelle
Identité personnelle au sens métaphysique ou ontologique (mêmeté ou permanence) : ce qui chez une personne demeure le même malgré les changements physiques et psychologiques qui l’affectent tout au long de son existence. Ce que communément on appelle le « Moi ». La substance.
Identité personnelle au sens spécifique et psychologique (ipséité) : qualités, propriété, image dans lesquelles je me reconnais moi en particulier, comme distinct des autres. Qualités qui me sont propres et qui font de moi un être singulier.
Récit : « une composition embrassant une série entière d’événements dans un ordre spécifique » (Ricoeur)
Identification :Processus psychique par lequel un sujet assimile une propriété et se transforme partiellement ou totalement sur le modèle de celle-ci. La personnalité se constitue et se différencie par une série d’identifications.