Mon cours de philosophie

"Le propre du philosophe est de s'étonner."

CapsulE

Connaissance d’eau

Obviant à l’ignorance, qui –

N’est autre que le cacao ;

Sculptant une conscience, oui –

Café, que tu es beau et chaud.

Inexorablement il pense –

En conscience d’apparences,

Nageant en pleine croyance,

Convaincu d’une existence,

Eau de connaissance.

Raphaël Kerloch (TG)

Se connaître soi-même (Essai)

Consignes : à la fin du cours sur « se connaître soi-même », rédigez un essai à la première personne dans lequel vous répondez à la question « puis-je me connaître moi-même ». Il faut 1/que l’écriture soit personnelle et subjectivement engagée et 2/que des concepts et des références du cours soient mobilisées.

De part la célèbre phrase « Connais-toi toi-même » de Socrate, je me demande ce que cela signifie vraiment. Apprendre à se connaître semble être une évidence quand on y pense, mais plus j’y réfléchis, plus cette idée devient complexe. Comment puis-je comprendre qui je suis alors que beaucoup de choses échappent à ma conscience ?


Quand je pense à ce que signifie me connaître, je réalise que cela passe d’abord par la conscience. Grâce à elle, je peux percevoir mes pensées, mes émotions, et ce qui m’entoure. Par exemple, je sais quand je suis stressée avant un examen, et je peux même analyser pourquoi : est-ce parce que je ne me sens pas prête, ou parce que j’ai peur de décevoir quelqu’un ? Cette capacité à réfléchir sur moi-même, qu’on appelle  «  la réflexivité », est essentielle pour mieux comprendre mes réactions.

Cependant, je me rends compte que ma conscience ne peut pas tout expliquer. Sartre, par exemple, dit que la conscience est toujours tournée vers l’extérieur, vers le monde ou les autres. Cela veut donc dire que je ne peux pas me connaître uniquement en regardant en moi. Qui je suis dépend aussi de mes relations avec les autres, de ce qu’ils voient en moi, et même de ce que je ne perçois pas moi-même.

En plus, il y a l’inconscient. Freud montre que certaines pensées ou souvenirs, que je préfère ignorer ou refouler, influencent quand même ce que je fais. Par exemple, il m’est déjà arrivé de réagir fortement à une remarque qui en apparence semble banale, sans savoir pourquoi. Plus tard, en y repensant, j’ai compris que cela me rappelait une situation passée que j’avais oubliée. Cela prouve qu’une partie de moi échappe toujours à ma conscience, et que me connaître est plus difficile qu’il n’y paraît.


Mais me connaître, ce n’est pas seulement comprendre mes pensées ou mes émotions, c’est aussi savoir qui je suis. Quand je pense à mon identité, je vois qu’elle a deux aspects. D’un côté, il y a ce qui ne change pas en moi, ce que je reconnais comme étant « moi » malgré les années. Par exemple, ma façon de toujours chercher à comprendre les choses en profondeur. C’est ce qu’on appelle la « mêmeté. »

Mais il y a aussi tout ce qui fait de moi une personne unique, différente des autres : mes goûts, mes expériences, mes choix. Cette singularité, c’est « l’ipséité ». Pourtant, je sais que mon identité n’est pas figée. Je change avec le temps, à travers ce que je vis. Par exemple, si je repense à la personne que j’étais il y a cinq ans, je ne suis plus tout à fait la même.

Enfin, je dirai que se connaître soi-même n’est jamais un résultat final, mais un processus qui continue toute la vie.


Au final, je dirais que se connaître soi-même, ce n’est pas trouver une réponse définitive, mais accepter que cette quête est toujours incomplète. Grâce à la conscience, je peux analyser ce que je ressens et ce que je pense, mais l’inconscient me rappelle qu’une partie de moi restera toujours cachée. Mon identité, quant à elle, varie entre ce qui reste stable et ce qui change avec le temps. Apprendre à me connaître, c’est finalement apprendre à vivre avec cette complexité, en sachant que je me redécouvre à chaque étape de ma vie, au fur et à mesure que je grandi.

Lou-Ann PY (TH)

Dialogue entre le ça, le surmoi et le moi

Consigne : Cf. Texte de Freud sur la deuxième topique. Personnifiez les différentes instances psychiques dont Freud parle dans le texte et inventez une scène mettant en conflit ces personnages à travers des dialogues.

Une lumière tamisée éclaire la pièce. Samuel est assis sur un fauteuil en bois sombre, laqué et couvert d’un motif complexe. Ses doigts tapotent avec impatience les accoudoirs. L’assise et le tissu du fauteuil sont rouges, d’un rouge passion qui attire l’œil. Simone, sa grande sœur, fixe le sol, les mains crispées sur ses genoux, le dos droit sur le dossier de son fauteuil. Sculpté dans un bois clair sans aucune imperfection, il est tendu d’un tissu bleu qui calme et apaise. C’est en feuilletant des papiers sur son bureau que Mr. Conscient, notaire depuis déjà trente ans mais présentant toujours une détresse de novice face à de nouveaux clients, redresse sa tête et ôte ses frêles lunettes.

– Monsieur et Madame Inconscient, je suis désolé d’apprendre la perte de vos parents dans ces circonstances aussi tragiques. Ils étaient des clients de longue date. Je vous prie de recevoir mes sincères condoléances. Le deuil est un moment difficile, que vous arriverez à surmonter, j’en suis certain. Nous sommes aujourd’hui réunis pour régler votre héritage. C’est une étape nécessaire qui ne participe pas toujours à diminuer la douleur de la perte.

Brusquement, un rayon de soleil traverse les stores du bureau et illumine le visage de Samuel qui s’exclame avec frénésie.

– Justement ! Réglons ça au plus vite et allons à l’essentiel. Je veux savoir combien il y a et comment optimiser et arranger cette question le plus rapidement et efficacement possible.

– Samuel, voyons… répond sa sœur avec douceur. Il faut d’abord prendre son temps, bien comprendre ce qui est juste et raisonnable. N’écoutez pas mon frère, Mr. Conscient, nous prendrons le temps nécessaire. 

Mr. Conscient aime beaucoup le théâtre ; sa pièce préférée n’est autre que L’avare de Molière, dont une affiche avec Louis de Funès décore le bureau.  On y aperçoit un Harpagon avec ses yeux rieurs, levant les bras sous une pluie de pièces d’or. C’est sous le regard mi extatique mi moqueur d’Harpagon que Samuel défend avec vigueur son héritage. 

– Juste ?! Raisonnable ?! Prendre son temps ?! Ce sont nos biens maintenant, Simone. On n’a pas besoin de tergiverser trop longtemps. On divise et on optimise au mieux tout cela. 

– Nos parents auraient voulu qu’on prenne le temps. Ils seraient effarés par tes propos. Bien qu’ils étaient aisés, ils n’ont jamais cessé d’être engagés et de prôner une égalité des richesses. Il ne s’agit pas seulement de nous mais de leur mémoire et de leurs engagements. Cela aussi fait partie de notre héritage. Simone reprend brièvement son souffle et regarde fermement Samuel dans les yeux. 

Nous nous devons de veiller à ce que tout soit fait dans les règles, comme nos parents l’auraient souhaité. 

A peine une quinzaine de minutes s’est écoulée que la pièce est devenue pesante. Les tissus des fauteuils gagnent une intensité étrange, le rouge passion devenant féroce et affamé, et le bleu tranquille menaçant comme les vagues d’un orage en haute mer. 

Monsieur Conscient dépité, se demande comment calmer et échapper à cet orage fraternel naissant. L’engouement de Samuel pour son héritage semble l’entraîner malgré lui dans cette tempête. 

– Monsieur Conscient, il y a bien des moyens de réduire les frais, non ? Je veux dire les impôts, tout ça. Ils ne vont pas nous saigner à blanc ? Reprend-il sur un ton désinvolte. 

– Il existe effectivement certains mécanismes pour optimiser une succession, même si cela s’effectue normalement avant le décès des parents et reste dans le cadre de la légalité. L’administration fiscale est très vigilante sur ces questions. 

– Voyons Monsieur Conscient, la loi, la loi, d’accord, mais ce n’est pas comme si nous allions tuer un homme. Sincèrement, si nous avons le malheur d’entrer dans l’illégalité, ce qui semble vous faire tellement peur, à qui allons-nous causer un tort potentiel ? Je vous le demande moi ! À qui ? À personne Monsieur Conscient, à personne ! 

– À l’État Samuel ! Aux millions de personnes qui vivent des aides…

– Tais-toi donc Simone ! Je parle ! L’État ne compte pas, il est déjà tellement riche, tout comme ces chômeurs qui ne font que nous voler. Alors, réfléchissez bien, Monsieur Conscient, ne voyez-vous aucune faille que nous pourrions exploiter ? 

La lumière faiblit brièvement. Le soleil se couvre. La pièce plonge soudainement dans une obscurité troublante. Les motifs complexes du fauteuil de Samuel prennent l’apparence de dents saillantes, le bois de celui de Simone ne semble plus aussi pur. Un silence s’installe. Cinq minutes qui semblent interminables. 

– Samuel, nos parents n’ont jamais agi ainsi. Ils nous ont appris l’honnêteté. On ne va pas commencer à tricher maintenant qu’ils ne sont plus là. Reprend lentement Simone.

– Mais évidemment, Simone ! Ô Simone, toi qui es si parfaite ! Ô Simone, toi qui sais tout ! Ô Simone, toi qui fus toujours la préférée ! Évidemment que nous allons faire comme Papa et Maman l’auraient voulu, même si en faisant cela nous allons nous ruiner. Je pense que tu ne te rends pas compte de tout l’argent que nous allons perdre si nous restons dans la lé-ga-li-té. Dites-lui combien il nous restera Monsieur Conscient ! On vous écoute ! 

Timidement Monsieur Conscient prend le parti en faveur de Simone.

– Monsieur Inconscient, la succession présente plusieurs volets : les biens immobiliers, les placements financiers, les assurances-vie… Chaque élément doit être évalué avec soin. Oui, au vu de votre héritage les impôts seront ravis. Si vous souhaitez limiter les frais, il faudra envisager des donations, mais cela prendra du temps.

– Tu vois Simone ! Voilà ce qui nous attend ! La pauvreté ! La précarité ! 

– Enfin Samuel, essaye de faire preuve d’un peu de raison, de bon sens. Ça ne te fera pas de mal !

– Écoutez-moi bien Monsieur Conscient ! Cet héritage me revient de droit, à moi uniquement, et surtout pas à l’État…

– Il revient à nous deux, Samuel. Ce n’est pas toi contre moi ni toi contre l’État. Ne te rends-tu pas compte à quel point tu es ridicule ? En cherchant à te battre pour chaque centime tu vas finir par tout perdre ! C’est en empruntant cette voie-là que nous allons être ruinés, ça c’est sûr !

Samuel se tait et regarde ailleurs. Il demande à ce qu’on ouvre les stores ainsi que la fenêtre sous prétexte d’avoir besoin d’un peu d’air. Mr Conscient s’y attèle aussitôt. 

Sous les stores, un paysage d’automne se dévoile et une brise fugace s’engouffre dans la pièce surchauffée. Les arbres aux couleurs feu semblent alimenter le brasier entre le frère et la sœur. Cependant leurs feuilles comme les braises tombent et s’éteignent au contact de la boue. 

– Je suis certain que nous trouverons un compromis. Les décisions que vous prenez maintenant auront des répercussions à long terme. Peut-être devrions nous prendre un peu de recul et reprendre cet entretien d’ici quelques jours, suggère alors Monsieur Conscient en se rasseyant à son bureau. 

– Très bien, mais je ne laisserais pas l’État piller notre héritage, que cela te plaise ou non, Simone.

– Samuel, nous devons être unis. Pour nos parents et pour nous. Pourquoi n’arrives-tu pas à la comprendre ? Nous n’allons quand-même pas nous fâcher pour un héritage ? 

– Tu n’as qu’à rejoindre ma position, Simone. 

Samuel s’affale dans son fauteuil dont les coussins rose tendre renforcent son ton sarcastique et mesquin. 

– Non, Samuel, je ne peux plus tolérer ce comportement enfantin, ce comportement qui ne présente pas une once de morale. De toute façon tu as toujours été comme ça. Tu as toujours été guidé par le plaisir et uniquement le plaisir ! Le plaisir du gain ! On appelle ça l’avidité. En réalité, ça ne te fait absolument rien que nos parents nous aient quittés aussi tragiquement, n’est-ce pas ? Je suis sûre que tu dois être bien content et satisfait de pouvoir enfin te reposer sur leur argent. Mais regarde-toi ! Tu ne vaux rien, tu es en train de te battre lamentablement pour une cause injuste et totalement ridicule. Tout ça pour assouvir tes petits plaisirs avec un argent qui ne devrait même pas te revenir…

– Eh bien, eh bien, Simone, où sont passés tes accents de pacificatrice ? Tu affirmes que je manque de morale, que je ne pense qu’à mes désirs, c’est peut-être vrai, mais au moins je n’enfile pas le rôle d’un juge censeur, qui embête et opprime tous ceux qu’il côtoie. Sur ce, Monsieur Conscient, j’espère vous revoir à la semaine prochaine dans de meilleures dispositions. 

Samuel se lève brusquement et quitte la pièce en claquant la porte avec fureur. Les murs du bureau tremblent sous son impulsivité. Monsieur Conscient tente alors d’adresser quelques mots rassurants à Simone, mais celle-ci ne lui en donne pas l’occasion et s’exclame, à la fois implacable et honteuse. 

– Monsieur Conscient, mon frère s’égare du droit chemin, qu’il soit tracé par nos parents, par l’État ou la société. Vous savez bien qu’il est hors de question de laisser sa cupidité nous guider. Vous-même, vous risqueriez d’en être fortement affecté. Je vous suggère de le faire taire avant notre prochain rendez-vous. Sinon, je m’en chargerais moi-même et ne vous épargnerez pas. Bonne journée, Monsieur Conscient.

A l’issue de cette réunion avec les jeunes héritiers Inconscient, Monsieur Conscient hérite d’un drôle de dilemme. Que doit-il faire ? Doit-il écouter les désirs de ses deux clients et essayer de les concilier même si le projet de l’un risque de le faire plonger dans l’illégalité ? Doit-il s’aligner sur Simone Inconscient et la loi en vigueur ? En somme, doit-il écouter ce que lui préconise le monde extérieur ? Monsieur Conscient s’en veut d’avoir échoué à tenir le cap. 

– Tout est à revoir, marmonne-t-il dans sa barbe. Il faudra que je me montre plus ferme et pédagogique face à ce duo redoutable !

           Yanis HOESCH BENYAHIA et Darius MIHAI (TH)

Texte libre sur l’angoisse de philosopher

Dans un premier temps, on pourrait croire que se questionner sur le principe des choses est positif. Que cela amène à une certaine sagesse. La philosophie aide à faire évoluer les choses et les sociétés.

Cependant, philosopher me donne rarement des réponses et pose de grandes angoisses sur les fondements des principes que l’on connaît.

On peut alors penser que la remise en question des principes fondamentaux peut déranger. Le fait de toujours se dire qu’il n y a aucune base solide de nos connaissances peut heurter la sensibilité de la personne qui tente de philosopher. Mais en essayant de voir les choses autrement, on peut trouver que cela permet de développer son regard sur le monde. La philosophie pourrait avoir un côté positif mais à utiliser à faible dose.

On pose parfois le dilemme de “vivre sans réflexion mais heureux” ou “réfléchir et être malheureux”. On choisit souvent la deuxième option en pensant que le fait de voir plus loin est positif, seulement on peut aussi penser que la première option est la meilleure. Car même si on peut avoir conscience qu’on pourrait tout remettre en question pour développer son esprit, on peut penser que philosopher quelquefois mais en quantité qui ne nous met pas dans une perpétuelle angoisse. On peut alors développer son esprit et sens critique sans toutefois rentrer dans une perpétuelle angoisse.

BUIRET Manon TH

Texte libre sur la page blanche

Être face à une page blanche, voilà face à quoi je me retrouve à cet instant. Pour être honnête, je ne sais pas si c’est seulement mon cas, c’est toujours compliqué de réfléchir à ce que je vais dire, écrire sur cette page. Toutes les idées sont prêtes, prêtes à être utilisées mais aucune ne sort. Le vrai problème c’est faire le bon choix pour permettre au lecteur de pouvoir comprendre directement ce que l’on veut dire. La première phrase est la plus importante. Pourquoi c’est si dur? Le plus dur c’est de se lancer, le premier mot, la première phrase. On pourrait comparer ça avec un évènement de la vie lorsqu’on doit faire un choix, avoir peur de se tromper et de ne pas y arriver. Mais dès qu’on est lancé plus rien ne peut nous arrêter.

Jeanne Bakès TH

Texte sur le temps

Justine Donat TG

Sur la philosophie

Victorine Regnier TH

BD sur le beau

Lou-Ann Rimet

Poème sur l’angoisse de liberté

Jeune oiseau, il voletait au grès du vent, 

Pensée absurde, peur irrationnelle il part

Pour une vie, une liberté inconnue.

Ne pas se retourner, oh non surtout pas, 

Le chemin est tracé, les chaînes brisées,

Il ne peut déjà plus reculer …

Le vent est froid dans ses plumes couleur nuit 

Et en un instant, les barreaux de sa cage semblent bien loin,

Cette malédiction passée, prison ensorcelée,

L’acier, auparavant détesté, lui manque.

Aurore Andréani (TH)

Poème sur le temps

Chaque minute ; chaque seconde

Le temps défile

Chaque semaine ; chaque mois

Le temps est vide

Le passé, le présent, le futur

Voilà notre fil

Condamné à être limité

Par notre vie

Seule la guerre vous dira

Que l’existence est unique

Car le temps vous dévore

Chaque minute ; chaque seconde

Le temps est impalpable

Et la fin est proche

Anonyme

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