Références philosophiques
- Le thème de l’imbécile heureux (Mill)
- Schopenhauer, sur le bonheur et le désir
- Aristote, le bonheur propre à l’homme
- Epicure, sur le bonheur et les désirs
- Descartes, la morale par provision
- Spinoza, sur le désir
- Spinoza, sur la bonne vie
Définitions et distinctions conceptuelles
I. Moyens et fins
- Moyens :
Ce sont les actions, procédés ou ressources mobilisés pour atteindre un but.
Un moyen n’a de valeur qu’en fonction de la fin qu’il permet d’atteindre. - Fin :
C’est ce qui est recherché pour lui-même, ce qui donne sens aux actions.
Une fin ultime n’a pas besoin d’être justifiée par autre chose.
II. Plaisir, désir et bonheur
1. Plaisir
- Définition :
État de satisfaction immédiate lié à la réalisation d’un désir. - Caractéristiques :
- Éphémère : il ne dure pas, car une fois satisfait, le désir se reforme.
- Partiel : il concerne un aspect limité de notre existence (manger, se distraire, etc.).
2. Désir
- Définition :
Tendance consciente vers un objet représenté comme une source de satisfaction. - Caractéristiques :
- Le désir est moteur de l’action humaine.
- Il exprime un manque, un vide que l’on cherche à combler.
3. Bonheur (au sens ordinaire)
- Définition :
État global et durable de satisfaction de l’ensemble de nos désirs. - Caractéristiques :
- Le bonheur est associé à la plénitude intérieure.
- Il suppose un équilibre entre nos désirs et la réalité.
- Il se caractérise par sa durabilité.
III. Conceptions philosophiques du bonheur
1. Hédonisme
- Définition :
Doctrine morale qui identifie le bonheur à la maximisation des plaisirs et à la minimisation des souffrances. - Exemples :
- Épicure distingue entre plaisirs naturels et nécessaires (à rechercher) et plaisirs vains (à éviter).
- Utilitarisme (Bentham, Mill) : rechercher le plus grand bonheur pour le plus grand nombre.
2. Ataraxie
- Définition :
Absence de troubles dans l’âme, état de sérénité parfaite. - Origine :
- Épicurisme : plaisir conçu comme absence de douleur.
- Stoïcisme : liberté intérieure par l’acceptation du destin (apatheia).
- Principe :
Le véritable bonheur est indépendant des circonstances extérieures.
Exemples :
- Accepter les événements qui ne dépendent pas de nous (Stoïcisme).
- Se contenter des plaisirs naturels et nécessaires (Épicurisme).
3. Joie (chez Spinoza)
- Définition :
Accroissement de la puissance d’agir, issu de la connaissance adéquate de soi et du monde. - Principe :
- La joie n’est pas une simple émotion passagère.
- C’est une dynamique intérieure d’épanouissement et d’harmonie avec la nature.
Remarque :
Pour Spinoza, le bonheur véritable résulte de l’accord entre notre nature propre et la nature universelle.