L’imposition des biens provenant du travail se retrouve sur un pied d’égalité avec les travaux forcés.

Quiconque a fabriqué un objet, ayant acheté ou établi un contrat pour toute autre ressource possédée et utilisée dans le processus (transférant certaines de ses possessions pour ces facteurs de coopération), a des droits dessus.

Robert Nozick, « Anarchie, Etat et utopie »

Thèse : La justice consiste dans la propriété de soi-même (de sa vie, de ses talents et des fruits de son travail). L’Etat providence, redistributeur est profondément injuste car il viole le principe de propriété de soi.

Propriété de soi : l’individu peut faire ce qu’il veut de lui-même, de sa vie, de ses talents, et profiter des biens et des produits qui résultent de son travail.

Minarchisme : L’Etat doit avoir un rôle minimal, réduit à ses fonctions régaliennes (police, gendarmerie). Il doit seulement veiller à ce qu’il n’y ait pas de vol, à ce que les contrats privés soient respects.

3 principes de justice :

            1/ On peut s’approprier ce qui n’est à personne.

            2/ Tout de ce que l’on possède peut être librement transféré (eco : libre-échange) selon des accords contractuels entre des partis individuels. Le seul remède contre la pauvreté est la charité.

            3/ Toute appropriation est légitime si elle laisse suffisamment de ressources à Autrui, ou n’empire pas leur situation.

Le plus grand bonheur du plus grand nombre est la mesure du juste et de l’injuste.

Bentham, « Fragment sur le gouvernement »

Remarque : Contrairement à l’utilitarisme de Mill qui est davantage social et altruiste, Bentham entend le bonheur au sens d’une satisfaction subjective et égoïste. Le plus grand bonheur du plus grand nombre peut ainsi s’entendre au sens de la somme des satisfactions individuelles.