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Remarques préliminaires

    On pourrait faire un traitement historique du thème en faisant une analyse des grandes crises, des grandes ruptures et des grandes découvertes du début de la première moitié du XXème siècle.

    Pour citer quelques exemples :

    • Naissance de la psychanalyse et découverte de l’inconscient.
    • Féminisme de Simone de Beauvoir 
    • Découverte de la relativité générale en physique.
    • Naissance de la physique nucléaire et de la physique des particules.
    • Surréalisme, cubisme, art moderne, art abstrait, dadaïsme, prémisses de l’art contemporain.
    • Deux Guerres mondiales.
    • Naissance des totalitarismes
    • Remise en cause des colonisations du 19ème siècle

    L’esprit de la première moitié du XX ème siècle est à la remise en cause de la raison et du progrès scientifique, à la méfiance à l’égard de la technique et du progrès en général. C’est une période de crises sociales et politiques intenses qui donnent lieu à des innovations particulièrement riches dans les domaines de l’art, de la littérature et de la philosophie.

    On fera un traitement philosophique du thème en se concentrant sur la notion de création, qu’on prend au sens de la création artistique. On s’affranchira de la période de façon à ne pas nous limiter à un traitement historique de la notion, bien que nous utiliserons de façon privilégiée des exemples d’œuvre de la première moitié du XXème siècle.

    La notion de création d’un point de vue historique

    Les concepts de continuités et de ruptures peuvent être pris comme deux procédés qui définissent et caractérisent la création artistique prise d’un point de vue historique, faisant de cette dernière une activité paradoxale. En effet, créer c’est toujours faire avec ce qui est déjà là et ce qui a déjà été fait, mais c’est aussi en même temps innover et modifier ce qui existe déjà.

    Par exemple, la phénoménologie en philosophie s’est créée en partant de Descartes et en même temps en le critiquant.

    Il s’agira alors de s’interroger sur le processus de création lui-même, en tant qu’il est toujours pris dans une forme de continuité historique et qu’il est également en rupture avec les valeurs, les normes et les façons de faire de son époque.

    La notion de création d’un point de vue anhistorique

      La notion de création renvoie à la nouveauté. Créer, c’est produire quelque chose de nouveau avec de l’ancien, c’est-à-dire au moyen d’éléments préexistants. On retrouve cette tension entre l’idée de continuité et celle de rupture.

      Cela s’oppose à la notion de création ex nihilo, c’est-à-dire à la création à partir de rien.

      Création/imitation Parce qu’elle contient quelque chose d’original, la création s’oppose à l’imitation.