Consignes : à la fin du cours sur « se connaître soi-même », rédigez un essai à la première personne dans lequel vous répondez à la question « puis-je me connaître moi-même ». Il faut 1/que l’écriture soit personnelle et subjectivement engagée et 2/que des concepts et des références du cours soient mobilisées.
De part la célèbre phrase « Connais-toi toi-même » de Socrate, je me demande ce que cela signifie vraiment. Apprendre à se connaître semble être une évidence quand on y pense, mais plus j’y réfléchis, plus cette idée devient complexe. Comment puis-je comprendre qui je suis alors que beaucoup de choses échappent à ma conscience ?
Quand je pense à ce que signifie me connaître, je réalise que cela passe d’abord par la conscience. Grâce à elle, je peux percevoir mes pensées, mes émotions, et ce qui m’entoure. Par exemple, je sais quand je suis stressée avant un examen, et je peux même analyser pourquoi : est-ce parce que je ne me sens pas prête, ou parce que j’ai peur de décevoir quelqu’un ? Cette capacité à réfléchir sur moi-même, qu’on appelle « la réflexivité », est essentielle pour mieux comprendre mes réactions.
Cependant, je me rends compte que ma conscience ne peut pas tout expliquer. Sartre, par exemple, dit que la conscience est toujours tournée vers l’extérieur, vers le monde ou les autres. Cela veut donc dire que je ne peux pas me connaître uniquement en regardant en moi. Qui je suis dépend aussi de mes relations avec les autres, de ce qu’ils voient en moi, et même de ce que je ne perçois pas moi-même.
En plus, il y a l’inconscient. Freud montre que certaines pensées ou souvenirs, que je préfère ignorer ou refouler, influencent quand même ce que je fais. Par exemple, il m’est déjà arrivé de réagir fortement à une remarque qui en apparence semble banale, sans savoir pourquoi. Plus tard, en y repensant, j’ai compris que cela me rappelait une situation passée que j’avais oubliée. Cela prouve qu’une partie de moi échappe toujours à ma conscience, et que me connaître est plus difficile qu’il n’y paraît.
Mais me connaître, ce n’est pas seulement comprendre mes pensées ou mes émotions, c’est aussi savoir qui je suis. Quand je pense à mon identité, je vois qu’elle a deux aspects. D’un côté, il y a ce qui ne change pas en moi, ce que je reconnais comme étant « moi » malgré les années. Par exemple, ma façon de toujours chercher à comprendre les choses en profondeur. C’est ce qu’on appelle la « mêmeté. »
Mais il y a aussi tout ce qui fait de moi une personne unique, différente des autres : mes goûts, mes expériences, mes choix. Cette singularité, c’est « l’ipséité ». Pourtant, je sais que mon identité n’est pas figée. Je change avec le temps, à travers ce que je vis. Par exemple, si je repense à la personne que j’étais il y a cinq ans, je ne suis plus tout à fait la même.
Enfin, je dirai que se connaître soi-même n’est jamais un résultat final, mais un processus qui continue toute la vie.
Au final, je dirais que se connaître soi-même, ce n’est pas trouver une réponse définitive, mais accepter que cette quête est toujours incomplète. Grâce à la conscience, je peux analyser ce que je ressens et ce que je pense, mais l’inconscient me rappelle qu’une partie de moi restera toujours cachée. Mon identité, quant à elle, varie entre ce qui reste stable et ce qui change avec le temps. Apprendre à me connaître, c’est finalement apprendre à vivre avec cette complexité, en sachant que je me redécouvre à chaque étape de ma vie, au fur et à mesure que je grandi.
Lou-Ann PY (TH)
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